Optimisation de patrimoine : Clés de l’assurance-vie en France et du 3ème pilier en Suisse
Finalités de l’assurance-vie et du 3ème pilier
L’assurance-vie en France est une solution d’épargne polyvalente répondant à divers objectifs comme financer des projets variés (immobiliers, éducatifs, etc.), assurer la sécurité financière d’un proche après un sinistre, ou encore ériger une épargne pour pallier des coups durs (perte d’emploi, maladie…). En sus, elle représente un outil pour se constituer un revenu complémentaire à la retraite sous forme de rente viagère. Toute personne est éligible pour la souscrire.
Parallèlement, en Suisse, le 3ème pilier se destine principalement à bonifier les prestations de retraite courantes, issues des deux premiers piliers (sécurité sociale et prévoyance professionnelle), en formant un capital additionnel. Son versant le plus flexible, le pilier 3b, offre la latitude d’affecter les fonds à des ambitions personnelles.
Mécanismes de rendements et versements
En France, avec l’assurance-vie, l’épargnant a la latitude de désigner des supports d’investissement, tels que les fonds en euros ou des placements immobiliers. Il accepte alors des niveaux de risque variables ainsi que des frais de gestion en contrepartie de la possibilité de valorisation de son patrimoine. La contribution peut être effectuée en un seul versement ou de manière périodique.
Le 3ème pilier suisse quant à lui assure un taux d’intérêt garanti par le contrat d’épargne conclu avec un établissement financier, prévoyant des cotisations régulières pour édifier progressivement le capital.
Chronologie contractuelle
Le contrat d’assurance-vie en France est avantageusement conclu pour une durée minimale de huit années afin de bénéficier de la fiscalité allégée et de maximiser les rendements. Un rachat prématuré entraine une fiscalité accentuée et pourrait réduire la valeur récupérée sous celle de la prime initialement versée.
Le 3ème pilier suisse s’étend jusqu’à la retraite, 60 ans pour les femmes, 65 pour les hommes, et invite à débuter les contributions sans tarder pour accroître les bénéfices à la cessation d’activité. Les conditions de retrait anticipé sont strictes, souvent liées à l’acquisition d’une résidence principale ou à la sortie du territoire suisse.
Régime fiscal
L’assurance-vie en France présente une fiscalité sur les gains uniquement en cas de rachat, avec des impôts calculés soit de manière forfaitaire (7,5% ou 12,8%), ou selon un barème progressif. Lors d’une transmission suite à un décès, le capital versé échappe aux droits de succession sous certaines contraintes.
Sous le régime du 3ème pilier suisse, les cotisations sont déductibles du revenu imposable, avec des plafonds spécifiques aux salariés et aux indépendants. Si le capital n’est pas taxé au versement, il subit néanmoins une imposition réduite lors du retrait. Pour certains contrats cantonaux 3b, les sommes économisées sont partiellement déductibles, mais le capital est sujet aux impôts sur la fortune.